Dès l’âge de 5 ou 6 ans, on apprend déjà à écrire. Former de belles lettres, savoir utiliser un stylo, apprendre les majuscules… Ensuite viennent l’orthographe, la grammaire, la syntaxe, les dissertations. Très bien. Mais quand écrire devient un métier, on se rend vite compte que (aaaattention les yeux) tout ça ne sert à rien. Ou plutôt que tout ça n’est qu’une base et qu’il manque une grosse partie de l’histoire. Avec 25 ans de recul, voici tout ce qu’on ne nous a jamais dit à l’école !

Supprimez les adverbes

Qu’est-ce qu’on a pu en voir avec eux ! Surtout ceux qui se terminent par « ment » et qu’on hésite toujours à utiliser car on n’a jamais su comment ils s’orthographiaient. On va vous dire un secret… Vous pouvez, en grande partie, les bannir de votre écriture. Gardez-en quelque uns, que vous jugerez efficaces dans votre texte, mais supprimez le reste. Ils ne font qu’alourdir vos écrits et n’apportent rien à l’histoire.

Gardez en tête que vos textes sont destinés à être lus

C’est fou mais c’est vrai. On ne nous apprend pas à écrire pour un lecteur. On écrit pour un professeur, pour un examen, tout au plus pour être récité devant une classe. Si l’objectif est d’écrire pour vous, optez pour l’achat d’un journal intime. Sinon, quoi que vous écriviez, vous serez forcément lus, de la notice de médicament à un roman. L’écriture doit toujours correspondre à un lectorat et donc s’adapter. Et, parole de copywriter, il est là tout l’enjeu des métiers de rédaction !

Vérifiez vos longueurs de phrases

Les bonnes pratiques scolaires veulent du long, de l’ampoulé, des mots compliqués, des phrases dans les phrases. Les bonnes pratiques Web actuelles veulent du court, du percutant, du tac au tac. Faites le test vous-mêmes : il est impossible de choisir l’une des deux options sur le long terme. La solution ? Un peu des deux ! On apprend l’art de manier les phrases en alternant les phrases complexes et les phrases vives, plus incisives. Contrairement à ce que l’on pense, ce ne sont pas les jolis mots ni les phrases courtes qui rendent un texte dynamique mais sa cadence et son rythme.

Oubliez les dissertations

Vous étiez le roi de la dissert’ en rhéto ? Pas de chance, il va falloir revoir vos bases… Le schéma « intro-thèse-antithèse-conclusion » ne fonctionne pas sur le web car le taux de révélation des informations est trop bas. Une dissertation, c’est lent, ça se lit de A à Z pour capter tous les arguments et plus on avance dans la lecture plus on en apprend. Sur le Web, c’est une autre histoire. La lecture doit pouvoir s’effectuer rapidement, en diagonale ; c’est le lecteur qui choisit ce qu’il a envie de lire. Alors on met de l’info partout, on garde un bon rythme du début à la fin et on ponctue de sous-titres 😊

Assumez vos écrits

D’aussi loin que remontent nos souvenirs, on nous a toujours appris à ne pas écrire en « je » ou en « nous ». Il fallait être neutre, objectif, factuel. Et de toute façon notre avis n’avait rien à faire dans nos écrits. Aujourd’hui on a compris que c’était tout l’inverse. A moins de rédiger des PV pour un avocat, c’est impossible d’être neutre et de s’effacer derrière nos mots. Tout le monde a son propre style, ses références, sa manière de s’exprimer. Et vous savez quoi ? C’est ça que les lecteurs recherchent ! C’est votre style qui plait ! Pourquoi s’en priver ?

Écrivez à la voix active

On en a aussi passé des heures à travailler la voix passive en cours de français. « Transformez cette phrase à la voix passive : ‘Margaux a remporté la médaille d’or’ ». Pffff… Pourquoi faire ? La voix passive est intéressante dans certains cas et permet, à nouveau, de rythmer un texte, de changer certaines tournures, d’éviter des répétitions. Mais quand vous devez écrire une phrase aussi simple que « Margaux a remporté la médaille d’or », pourquoi vouloir fatiguer le cerveau de vos lecteurs en mettant tout à l’envers ?

On positive !

En écrivant beaucoup et en jonglant avec les phrases, on s’aperçoit que nombre d’entre elles peuvent facilement être modifiées de la négation à l’affirmation, du négatif au positif. Et généralement, ça plait aux lecteurs 😉 Avouez que « Restez zen ! » est quand même plus motivant que « Ne stressez pas ! ».